Articles de revuesaturne
Chère vous
Chère vous, Ou est-ce que je ne devrais pas plutôt dire « tu », puisque l’on ne se connaît pas le moins du monde, et que le «vous»,dans ce contexte, devient presque indécent. Vous me pardonnerez, je pense, de ne pas écrire le genre de choses qui font frémir. Le papier est le pire support pour inscrire…
Lire la suiteÉclipsée
Assise en tailleur dans mon quotidien, allongée de part en part des erreurs que j’accepte, couchée en travers de ce dont je ne me soucie plus, je fouille mes poches pour entendre quelques sous s’entrechoquer. Le même bruit que des glaçons dans un verre. Il n’y a plus que ça, le métal froid sous mes…
Lire la suiteLes glissements
Je crie devant le film d’horreur dans le sous-sol chez Mimi. J’ai encore laissé filer le hurlement. Ça la fait bien rire, Mimi. Elle se moque de moi qui cache mes yeux avec la couverture. La musique du film est à son comble, le méchant entrera bientôt dans la cabane au fond du bois et…
Lire la suiteUn grain de riz
on a tiré une boîte du coffre de la voitureon l’a portée dans la maison attention à ses coins, doucement quand tu passes dans le couloir comme une enfant, tu sais, prends soin de la tête et des…
Lire la suiteSe fondre dans le décor
Je sens mes pieds s’ancrer dans le sol comme un astronaute qui retrouve la terre ferme. Mon corps est un sac rempli de roches, qui coule à répétition dans un lac trop profond. Je tombe sans même m’en rendre compte, soulagée de ne plus sentir ce poids à l’intérieur de moi. Je lève la tête…
Lire la suiteLa langue suspendue
Quels sont les mots précieux en anglais? Care delighted crispy tenderness ? Bliss, willow, pier? Maman, quels sont ceux de ta langue? celle dont tu ne parles plus (ni comme sujet ni comme corps) qu’avec les passant-e-s qui,…
Lire la suiteDans sa chambre
Le matin peine à surgir dans sa chambre—ce sont les rideaux, leur fermeture constante. Un territoire irrésolu entre les dérives nocturnes et la retenue du jour. • Une nuit comme les précédentes. Les mots à demi mâchés dans son sommeil; la frontière entre son abandon et mon éveil. Du bout du doigt, je transcris les…
Lire la suitePremière
Prêtres j’ai tant vu en soixante-dix ans vos gradins des frissons d’étoiles nauséeuses vos épaules tachées de messes liquides j’ai vu vos manches entrouvertes tels des canons remplies du sable des rires d’enfants votre bouche parfumée en bouquets de croisades fermée comme les tombes • Je vous ai écoutés…
Lire la suiteLes arguments du silence
Le jour se décline lentement, s’étire derrière l’horizon. En pleine ville, le monde se renverse sous un chant inconcevable, celui d’une planète lointaine. Saturne se loge dans quatre corps, quatre êtres perdus sous la plume de quatre auteur.es. Un défi relevé même si nos oreilles en saignent. Partie 4 Saturne, l’après-midi Il est venu…
Lire la suiteLe crépitement et la glace
Le jour se décline lentement, s’étire derrière l’horizon. En pleine ville, le monde se renverse sous un chant inconcevable, celui d’une planète lointaine. Saturne se loge dans quatre corps, quatre êtres perdus sous la plume de quatre auteur.es. Un défi relevé même si nos oreilles en saignent. Partie 3 Blanc ou blé entier? J’en…
Lire la suite