À coups d’éveils et de brutalités

Nos fronts s’aplanissent contre le sol. Nous nivelons les hauteurs, accrochons le fond différemment. Nous y semons épouvantes et lucidités. Nous débusquons le symbolique, brouillons le sort de caractères corrompus. Nous portons une grande, sainte et terrible colère. L’arpentage est honorable, notre riposte, ample. Nous utilisons des voix hérissées, confrontées à l’apanage du dégourdir ensemble.…

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Accord nocturne

Rumeurs de l’indiciblesur nos joues brûlanteslèvres tenduessourires échappés au jour.   Ténèbres et brillancesles mains appellent trois étoileselles glissent longtempsrejoignent nos ombres heureuses. Messe murmuranteéchos fugaces des luciolesles lumières dansentnos corps répètent des gestes anciensdont la nuit partage les souvenirs. Au centre de l’amourune rosace fond sous nos pasà la chaleur d’un culte restaurépour soulever…

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la bienséance s’acharne sur mon ventre en bouillons

kill them with kindness les petits violeurs émiettés dans le lait des céréaleshauts-le-cœur des noyées en héritagela honte des sirènes se trafiqueet mijotele magma revire le bouchon des barbelées habitudestous ces marins fantomatiques se pavanentimbibés des mêmes venins, coulent dans leur habit-éponge la mer se tricote un bassin de sauvetageplanifie un abyssepour les cendres du…

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Queue-leu-leu

entre le lierre et la glycine crcrcrcrcrcrcrcr filaments d’orje m’arrache mes horreurstraverse vos signes entre le lierre et la glycine crcrcrcrcrcrcrcr clouées au mur toutes les pleureuses en noircoulent éventrées chiennes en chevelures dansez dans ma cuisine !dansez ! crcrcrcrcrcrcrcr pour la feinte pâmoison des affreux cagoulésclouées !pour la salive apprise des pleutres patriarchescoulées ! entre le lierre et…

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Home

Ma mère est une maison hantéeUne de celles dont les fenêtres vacantesdonnent l’impression persistantequ’une ombre vous observe Dans mes rêves j’en frappe les mursqui chuchotent encore et encoreJe rends les coups à coups de paroles duresarrache les rideaux pour faire brûler la lumière Je m’entête à parcourir les piècesdes gris-gris pleins les pochesune amulette sacrée…

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À masques fendus

arracher la puissance du geste occultecelui qui se tait violemment mais dicte encoremon mouvement de survie je vais, recouverte de la peau brune et craqueléedéracinée de mes ancêtres aux corps accroupisfissurée sous ce legs qui refuse sa fatalité je jetterai ces mers entre nouspour écraser l’infamie de l’entière possessiondéplacerai l’honneur, et vous tuerai à votre…

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