Direction littéraire: Julie Roy
Direction artistique: Élise Warren
Secrétaire d'édition: Annarella Frozzini Graziani
Édition et révision: Julie Roy & Hélène Laforest
Comité lecture: Rosy L. Daneault, Annarella Frozzini Graziani, Hélène Laforest, Vincent Racine, Karolann St-Amand, Nathalie Slupik
Le matin s’éveille, ouvre lentement ses paupières. Les carreaux de la fenêtre découpent la lumière, et les rideaux la froissent. La fenêtre regarde le corps allongé tout près...
lire la suiteMon corps a cette envie dévorante d’aller en Haïti. Le désir qui le tourmente s’ancre dans l’ADN d’une autre. Je regarde son cou durant la nuit et les effluves de l’île rôdent sur elle...
lire la suiteJ’ai peur de poser mon pied sur tes structures neuronales, de perdre l’équilibre, d’échapper la lampe à huile. Ce qu’il nous reste en partage, la clôture à la frontière de nos jardins, se décline en tournesols...
lire la suiteLes hommes nous coulent des masques dans des bureaux de commerce, qui ont des airs de notaires, de thanatologues. Sous ces masques, nous avons appris adolescentes le désir de nous-mêmes...
lire la suiteNue, elle va devant toi avec la fragilité des grands brûlés. Son visage n’en est plus un. Le tien se défait...
lire la suiteDepuis qu’elles sont arrivées ici elle obsède avec les chandelles. Il disait qu’il ne fallait pas dire obsède. C’était un jugement. Elle le dit quand même, parce que c’est vrai...
lire la suitePour la première fois, personne ne me dit quoi faire. Aucun corps étranger à caresser. Aucune peau inconnue sur laquelle faire courir mes doigts. Juste moi...
lire la suiteComme chaque matin, les piqûres de punaises de lit qui couvrent ton corps te réveillent. Tu aimerais être assez forte pour en rire, mais tu en pleures, abondamment. Tu t’étales sur le sol...
lire la suiteNOTA BENE: N’oubliez pas de partager les images de cette recette (via cartes postales préférablement)...
lire la suiteIls l’érigeront par une froide journée d’automne. Ce sera peut-être dans le stationnement de la Caisse populaire...
lire la suitetu me demandes pourquoi je n’ai pas de visage / si je n’ai pas de visage c’est que / si je n’ai plus de visage c’est parce que...
lire la suiteUne jeune fille dans un parc. Seule dans l’aurore, elle se tient debout, les jambes légèrement pliées, les bras qui ballottent le long de son corps. Elle s’imagine être une branche prise dans le vent...
lire la suiteTon corps qui brûle sous mes pieds me rappelle sans cesse. Il est plus présent, semble-t-il, mort que vivant. Incandescent. Il me happe, me traque. Il me croque de sa chaleur hurlante...
lire la suiteElle se fixe. Elle en a assez de se fixer, mais le miroir est là, et elle est trop lasse pour bouger. Reflété en dimensions exactes devant elle, elle observe ce corps qui doit être le sien, cette peau pâle parsemée de taches de rousseur et de cellulite naissante...
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